SYNDROME D’ACCROCHAGE DE L’ÉPAULE
Le syndrome d’accrochage est une pathologie qui cause des douleurs à l’épaule, notamment lors de mouvements des bras au-dessus des épaules. Les personnes atteintes ont parfois des sensations de craquements et de crépitements lors de tels mouvements. L’accrochage peut mener à une tendinopathie, c’est-à-dire une irritation d’un ou plusieurs tendons.
Le problème vient surtout d’une mauvaise mécanique de l’épaule. Cette articulation est en fait composée de 4 articulations dont la stabilité dépend beaucoup de la musculature, contrairement à la hanche par exemple où la stabilité est plutôt assurée par la forme des os ainsi que les ligaments. Cette instabilité rend l’épaule très vulnérable aux mauvais patrons de mouvements. Lorsque l’omoplate ne bouge pas adéquatement avec le bras, certains tendons se trouvent coincés.
Il y a plusieurs facteurs de risque au syndrome d’accrochage. Certains ne sont pas modifiables tels que l’âge et la forme des os. D’autres cependant, dépendent du mode de vie et peuvent être modifiés afin de prévenir le développement de douleurs à l’épaule. Une posture inadéquate avec un travail répétitif, au-dessus de la tête et avec une charge trop élevée pour la personne constituent un cocktail risqué.
Ainsi, on peut prévenir l’apparition d’un syndrome d’accrochage en surveillant certains aspects. Premièrement, la posture est la clé de la prévention de nombreux maux, tant lorsque vous êtes assis, debout ou en action. Évitez l’enroulement des épaules, c’est-à-dire d’avoir les épaules avancées vers l’avant. Deuxièmement, lors d’un entraînement ou d’un nouvel emploi, augmentez les charges progressivement (ne pas se surcharger trop rapidement). Enfin, si vous êtes à risque (exemple travail avec les bras surélevés) il pourrait être pertinent d’inclure à votre routine des exercices de renforcement des muscles stabilisateurs de l’épaule et de l’omoplate. Au besoin, consultez un kinésiologue.
Si malgré tout vous développez des douleurs à l’épaule, il est recommandé de consulter un professionnel de la santé afin qu’il vous propose des solutions adaptées à votre cas. Rappelez-vous : plus rapidement vous serrez pris en charge, moins vos tendons auront pu être irrités.
Laurence Théorêt, Physiothérapeute ISO-Santé
Sources :
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