Gestion du stress : entreprise / milieu de travail

Stratégies en gestion du stress: gérer le stress à la source

Terme inventé en 1934 par un chercheur montréalais du nom d’Hans Seyle, le stress consiste en une réponse normale du corps suite à une menace perçue. Lorsque le corps perçoit une menace, celui-ci sécrète deux hormones de stress via les glandes surrénales : l’adrénaline et le cortisol. De son côté, l’adrénaline augmente la fréquence cardiaque et la tension artérielle pour préparer le corps à combattre ou fuir la menace. Quant au cortisol, il ordonne au foie de libérer du sucre dans le sang sous forme de glucose, celui-ci étant facilement utilisé par nos muscles. Le cortisol va également se loger à deux endroits spécifiques dans notre cerveau : le cortex préfrontal (émotions) et l’hippocampe (mémoire). À court terme, la réaction de stress n’est pas néfaste pour le corps, mais lorsque celle-ci devient chronique, plusieurs problèmes de santé physique et mentale peuvent survenir : diabète de type 2, obésité abdominale, anxiété, dépression, burnout, etc. Même si la réaction de stress nous permet de faire face aux menaces de notre entourage, la plupart des « stresseurs » auxquels nous faisons face de nos jours ne mettent pas notre vie en danger. Une dispute avec notre patron, une critique de la part d’un collègue et l’insécurité financière de l’entreprise pour laquelle je travaille sont toutes des situations pouvant générer une réaction de stress.

Sachez qu’il est possible d’agir en prévention du stress en adoptant des stratégies efficaces. Voici deux types d’intervention en gestion du stress :

  1. Interventions primaires: gérer son stress à la source grâce au C.I.N.É

Tout d’abord, identifiez une situation de stress et décortiquez la situation grâce à la recette universelle du stress. Plus votre situation comporte d’éléments de la recette, plus elle risque d’être « stressante ».

Contrôle : la situation engendre-t-elle une perte de contrôle ?

Imprévisibilité : la situation est-elle imprévisible ?

Nouveauté : la situation est-elle nouvelle ?

Égo menacé : la situation affecte-elle mon estime ?

Le simple fait d’engendrer une réflexion à l’aide du C.I.N.É permettrait de réduire grandement l’intensité de la réaction de stress.

  1. Interventions secondaires : gérer son stress à l’aide d’outils pratiques

Les interventions secondaires peuvent agir comme compléments à l’exercice du C.I.N.É. :

  • La pleine conscience : prendre un moment de détente pour porter son attention au moment présent quelques minutes par jour préviendrait la dépression et l’anxiété. La méditation, le yoga et le tai-chi sont des exercices formels de pratique de la pleine conscience.
  • L’exercice physique : Les exercices soutenus permettent au corps de dépenser l’énergie libérée sous forme de sucre lors de la réponse de stress et ainsi d’éviter ses effets néfastes sur le corps.
  • Rire : Le rire permet d’arrêter la réponse de stress et de sécréter de l’endorphine qui agit comme anti-douleur.

Enfin, il est important de savoir qu’il n’existe pas de solutions miracles pour gérer le stress, toutefois la première étape est de comprendre et de décortiquer celui-ci pour trouver des solutions. La pleine conscience, l’exercice physique et le rire peuvent agir comme compléments à la première stratégie.

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Référence

Article rédigé par Alex Bourque / kinésiologue, M. Sc. spécialisé en gestion du stress en milieu de travail chez ISO-Santé

Gestion du temps : trucs de psychologue

Gérer son temps : S’organiser pour ne pas se faire organiser !

Gérer son temps de façon efficace peut être payant en efficacité et en satisfaction. Ces quelques pistes pourraient vous aider à cibler comment vous pourriez gagner du temps :

• Développer une vue d’ensemble de tout ce que vous avez à faire, dans une semaine ou un mois.

• Subdiviser les grosses responsabilités en portions plus digestes. Par exemple «remplacer les ordinateurs» devient «définir les besoins informatiques», «faire une recherche sur les équipements disponibles» et «contacter 3 fournisseurs».

• Planifier son horaire en tenant compte des variations de son niveau d’énergie dans une journée. Si on réfléchit mieux le matin, on y met les tâches qui demandent de la réflexion. On considère aussi le rythme du lieu de travail : si les clients appellent surtout le lundi, on réserve cette journée pour traiter leurs demandes.

– On s’organise aussi autour des activités déjà prévues, comme les réunions.
– On se donne toujours un moment, en fin de journée et à la fin de la semaine, pour évaluer et planifier la suite.

• Cibler les priorités. Souvent, nos priorités se perdent parmi les petites urgences du jour; alors, comment garder le cap à travers les feux à éteindre ?

– Comme les urgences ne se programment pas, c’est préférable de prévoir un peu plus de temps pour ses priorités.
– L’autre solution, c’est de réduire nos tâches lorsque possible (ex. : lorsqu’un stagiaire peut nous aider).
– Si pendant une journée on ne sait plus où donner de la tête, on se demande: «Si je devais compléter une seule chose aujourd’hui, qu’est-ce que ce serait?»

• Réduire les interruptions : anecdotes, discussions de cadre de porte, téléphones qui s’éternisent ou courriels pour rire; ces pauses sont parfois salutaires mais, pour faciliter la concentration, on ferme la porte et on cesse de répondre aux courriels ou au téléphone.

• Reprendre le dessus sur les courriels et autre médias. Pour éviter d’y passer trop de temps, on prévoit des moments dans la journée pour consulter ses messages.

• Optimiser le système de classement. L’idée est de manipuler chaque information une seule fois pour : la traiter, la classer ou la jeter. On cherche une manière efficace de ranger et de retrouver ses documents.

• S’assurer d’utiliser un ordre du jour lors des réunions. Pour gagner en efficacité, on doit l’avoir reçu avant pour que chaque participant soit préparé. On aborde des questions qui concernent la plupart des gens présents en débutant par les points les plus importants. Avoir quelqu’un qui anime s’avère aussi utile.

• Prendre efficacement ses décisions. Si on a tendance à tergiverser, on se fixe une date limite pour se prononcer.

• Prendre des pauses. Paradoxalement, pour maintenir une productivité élevée, on doit quitter notre poste de travail de temps en temps. Quand la concentration faiblit ou que notre niveau de stress augmente, on se lève, on fait quelques pas, on s’étire ou on va boire un verre d’eau. Parfois ces quelques minutes deviennent un investissement rentable pour la suite.

• On cesse de procrastiner ! S’il y a des mois que nous voulons classer nos dossiers ou raccourcir nos réunions, on se lance !

Références

https://www.usherbrooke.ca/ca-va/pour-bien-reussir-ma-session/gerer-son-temps-et-ses-priorites

Ces gens qui courent tout le temps. S’organiser pour être moins stressé, par Rita Emmett, Les Éditions de l’Homme, 2009, 200 p.

Adapté d’une chronique de Anick Dresdell, psychologue chez ISO-Santé